Le FAMAS, un emblème de l'armée française
Véritable symbole du soldat français moderne en France et à l’international, le FAMAS est reconnu pour sa fiabilité, ses caractéristiques, ainsi que sa forme distinctive. Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur cette arme française intemporelle.
Les origines
Durant les premières années de la Guerre Froide, de nombreux pays se lancent dans une course à l’armement. Que ce soit l’armement lourd (chasseurs à réactions, blindés, navires de combat…) ou l’armement individuel, de nombreuses recherches sont effectuées. C’est notamment durant cette période que l’on voit naitre des armes comme l’AR-15 ou l’AK-47. A partir de 1968, la Manufacture d’Armes de Saint Etienne (MAS), produit plusieurs prototypes, dont l’un en configuration Bullpup. Ces divers prototypes utilisaient la munition 5,56x45 NATO, qui était à l’époque, considéré comme la munition adaptée aux futurs champs de batailles. En 1977, l’arme en configuration Bullpup est officiellement adopté par le Ministère de la défense, et sa production débuta à partir de Juillet 1979. Au total, plus de 350 000 exemplaires de FAMAS seront produites entre 1979 et 1992.
L'un des nombreux bâtiments composant la Manufacture d'Armes de Saint Etienne - Source : Wikipedia
La plateforme Bullpup : plus avantageuse ?
Depuis le début, nous mentionnons le mot « Bullpup ». Mais saviez-vous ce que c’est ? C’est très simple, Bullpup indique un modèle d’architecture spécifique pour les armes. Un Colt M4 sera désigné par une architecture dite « classique », tandis qu’un FAMAS sera en Bullpup. Cette architecture a pour spécificité la réduction de la longueur de l’arme, la rendant ainsi plus compact, tout en conservant un canon long. Techniquement parlant, les systèmes de l’arme (à savoir, la chambre, le mécanisme de rechargement et le chargeur) sont situés à l’arrière de la poignée et de la queue de détente. De ce fait, ils sont incrustés dans la crosse. Malgré les avantages assez importants, le problème principal de ce type d’architecture réside dans son utilisation par les soldats : l’arme n’est pas ambidextre, cela peut être gênant pour certains. Heureusement, il est possible (mais c’est assez complexe) de modifier l’arme en gaucher ou vice versa pour les droitiers via des kits de conversion. Bien que la plateforme Bullpup soit excellente, de nombreuses armées privilégient les plateformes classiques pour diverses raisons. Cependant, quelques armées utilisent en tant que fusil de dotation, une arme Bullpup (excepté la France, qui est le sujet de cet article) : le Royaume-Uni avec le SA-80, l’Autriche avec le Steyr AUG, la Chine avec les QBZ-95, Singapour avec le SAR-21…
Un autre exemple de fusil Bullpup : le SAR-21, qui équipe les Forces Armées de Singapour. - Source : Wikipedia
Et aujourd’hui ?
La France a tenté à plusieurs reprises de moderniser l’arme pour prolonger la vie de celle-ci. Les succès sont assez mitigés, surtout avec l’une des dernières : le système FELIN, qui n’a pas semblé être une réussite. Les nombreux systèmes ajoutés au FAMAS ont compliqué son utilisation au combat, notamment dans des milieux peu hospitaliers. En 2014, un appel d’offres pour une nouvelle arme individuelle est émis par le Ministère de la Défense ; cette fois-ci, aucun constructeur français a pu y participer. Les armes qui étaient en compétition étaient : le SCAR H de FN Herstal, Heckler & Koch avec le HK-416, l’ARX 160 de Beretta ainsi que Sig Sauer avec le MCX. Au final (décision certes contestée par plusieurs personnes), le HK-416 a été retenu et est devenu la nouvelle arme de dotation de l’Armée française. La livraison des armes sera en continu jusqu’en 2028.
Ici un FAMAS valorisé, équipé du système FELIN (Fantassin à Equipement et Liaisons Intégrées). On remarque rapidement l'imposante lunette et la poignée/garde main modifiées. - Source : Wikipedia
Dans la culture populaire
La version militaire n’a été que très peu exportée, seul l’Armée française la possède en grand nombre. Ses autres utilisateurs l'ont inclus dans un panel d'armes ou l'utilisent dans des unités spécifiques. Cependant, sa renommée dans le monde s’est effectuée via les versions civiles, ainsi que les retours d’expériences des armées étrangères, qui ont pu tester le FAMAS en compagnie des soldats français, lors d’OPEX (opérations extérieures). Sur le grand écran, l’arme n’apparait que très peu (voir pas du tout), ce qui est très largement contrasté avec ses nombreuses apparitions dans des grandes franchises du jeu vidéo. Pour ne citer que quelques-uns : la série des Counter Strike, Battlefield et Call of Duty, la série des Tom Clancy Rainbow Six, ou encore le populaire série de Milsim (Military simulation) Arma.
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